lundi 2 avril 2012

Hier, representation à la Chapelle ( cité Gely) d'un travail d'équipe (dans lequel j'ai été invité), d'artistes, réunis une semaine par Julien Bouffier dans le cadre du festival Hybrides. Unir nos univers n'a pas toujours été simple. Comme ce jeu d'enfant où l'on ne peut faire rentrer un carré dans un rond, pas plus le triangle dans le losange... Où alors à coup de talon, comme je pouvais le faire jadis. Alors il y a eu quelque chose de douloureux parfois, pour moi. Tout ça, était assez nouveau. J'ai râlé, failli partir, au tout début. L'inexpérience. Mais on ne part pas. On accepte le très élaboré conseil du "lâché prise". On collabore d'abord, pense-t-on. C'est autre chose finalement qu'il se passe. L'aventure humaine, nos étranges déplacements dans la salle de répétition ( où pour passer un auteur doit se faufiler entre les jambes d'une choregraphe, où une comédienne fait la courte échelle à un musicien, un rappeur met le genou à terre pour que deux technicien puissent se lancer le tourne vis... ) d'être ensemble, se retrouver chaque matin, était l'idée vers laquelle je m’arrêtais souvent pour trouver le plus rapidement ce sens dont j'avais besoin pour m'accrocher. ...Les regarder, parfois de loin, vous pousse finalement à vous rapprocher, interpellé par ces mot clés, qui sonnent à chaque fois comme des nouveaux clous enfoncés dans l'idée, qui vous oblige à venir observer un travail qui avance sous vos yeux ...Ces artistes en ébullition est une chose belle à voir. Et peu importe que je comprenne ou pas chaque intention (cette vue d'ensemble appartient à Julien Bouffier ) je me suis laissé accompagner longtemps d'une idée certaine, une noblesse en face de vous qui rassure : tous s'appliquaient à faire sortir leur morceau de vie attrapé, retenu par les pieds ( fatalisme, habitude, consentement, collaboration.. malédiction...) de l'anodin qui le retient


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