Mon livre est préfacé par Agnes Jaoui. On peut s'interroger sur le pourquoi d'une auteure de scenarii dans les premières pages d'un roman.
Sans doute parce que je suis autant amoureux de cinema que de litterature, et elle autant de litterature que de cinema.
Notre rencontre est racontée
dans sa préface:
Sans doute parce que je suis autant amoureux de cinema que de litterature, et elle autant de litterature que de cinema.
Notre rencontre est racontée
dans sa préface:
C’était en 2002, je crois, au printemps ou à l’automne, en tous cas il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid, un peu gris, c’était à paris et je tournais une séquence de « comme une image » où Marilou Berry sort de chez un nutritionniste sans âme et sans tact.
C’était rue Saint Maur, et je patientais tandis que l’on mettait en place le travelling, et un tout jeune homme avec des lunettes et un bonnet noir (je découvrirai plus tard qu’il ne le quitte jamais) est venu m’aborder avec une timidité d’une force singulière. Il avait dans sa besace «…des textes, des nouvelles, enfin…des écrits, enfin des…si jamais j’avais le temps un jour…pardon, pardon de vous déranger, pardon…»
Je lui ai répondu que, comme il pouvait le constater, j’étais en tournage et que je ne lirais probablement pas ses textes avant quelques temps. Il a bredouillé un « merci bien sûr pardon, comme vous voulez, merci, pardon… » Et j’ai le souvenir que quand il m’a dit au revoir, il s’est éloigné comme en marchant à reculons, je veux dire sans me tourner le dos. Et j’ai rangé les textes de Nourdine Bara quelque part, je suis retournée à mon film, à mon travail, le temps à passé et un jour, au moins six mois après, en rangeant je suis tombée sur des feuilles blanches avec un titre : « Le tour de toi en écharpe .»
Des pièces, des scénarios, des courts-métrages, des romans j’en reçois régulièrement et rarement de très grande qualité. Alors, j’ai jeté un œil négligeant, préparé déjà à la déception habituelle, sauf que les choses ne se sont pas passées comme ça, sauf que des les premières lignes, j’ai été intriguée, touchée, amusée, séduite. J’ai raconté notre première rencontre, car elle ressemble à l’écriture de Nourdine Bara. L’incroyable audace des grands timides. Son écriture avance comme à tâtons, pleine de doutes et d’hésitations, mais avec une force et une justesse d’observation fascinantes.
C’était rue Saint Maur, et je patientais tandis que l’on mettait en place le travelling, et un tout jeune homme avec des lunettes et un bonnet noir (je découvrirai plus tard qu’il ne le quitte jamais) est venu m’aborder avec une timidité d’une force singulière. Il avait dans sa besace «…des textes, des nouvelles, enfin…des écrits, enfin des…si jamais j’avais le temps un jour…pardon, pardon de vous déranger, pardon…»
Je lui ai répondu que, comme il pouvait le constater, j’étais en tournage et que je ne lirais probablement pas ses textes avant quelques temps. Il a bredouillé un « merci bien sûr pardon, comme vous voulez, merci, pardon… » Et j’ai le souvenir que quand il m’a dit au revoir, il s’est éloigné comme en marchant à reculons, je veux dire sans me tourner le dos. Et j’ai rangé les textes de Nourdine Bara quelque part, je suis retournée à mon film, à mon travail, le temps à passé et un jour, au moins six mois après, en rangeant je suis tombée sur des feuilles blanches avec un titre : « Le tour de toi en écharpe .»
Des pièces, des scénarios, des courts-métrages, des romans j’en reçois régulièrement et rarement de très grande qualité. Alors, j’ai jeté un œil négligeant, préparé déjà à la déception habituelle, sauf que les choses ne se sont pas passées comme ça, sauf que des les premières lignes, j’ai été intriguée, touchée, amusée, séduite. J’ai raconté notre première rencontre, car elle ressemble à l’écriture de Nourdine Bara. L’incroyable audace des grands timides. Son écriture avance comme à tâtons, pleine de doutes et d’hésitations, mais avec une force et une justesse d’observation fascinantes.
AGNES JAOUI.
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