vendredi 27 janvier 2012

UN ARTICLE DANS LA GAZETTE A PROPOS DE MON PROJET DE CIRQUE ET DE MONTGOLFIERE DANS LE QUARTIER DE LA PAILLADE AU PRINTEMPS

UN ARTICLE DANS LA GAZETTE SUR MON PROJET DE MONTGOLFIERE ET DE CIRQUE DANS LE QUARTIER. Il est fait mention dans l'article que, lorsque j'ai voulu présenter le projet à la Mairie, on aurait trouvé celui ci trop UTOPIQUE. C'est vrai. Je m'en suis même flatté pour le coup, j'ai toujours fait du manque de moyen une force et, on venait me dire que j'avais atteint l'utopie ! Génial ! Je pense quand m...ême encore un peu à ce que peut être l'utopie vraiment lorsqu'on adresse ce mot à un petit gars de banlieue: un étage interdit ?! L'utopie est peut être ce qu'il reste d'une proposition artistique à laquelle on aurait enlevé (forcément accidentellement et pas dans l'idée d’atteindre la poésie) un peu de son misérabilisme. L'utopie c'est une envie (artistique là) à qui parfois il nous prend de lui enlever sa part de "social" (cette charge, condition humaine, dont n’aurait pas le droit de se défaire un instant seulement.) L'utopie c'est ce qu'il reste quand on enlève à l'œuvre sa dose "d'utile", son "nécessaire" …Une soustraction tentante parce que c’est aussi là que se trouve parfois "le médiocre" de la vie, qui nous incombe, mais pas à l'art, qui permet de s’en émanciper, un peu, un temps. La poésie, c'est quand on retire le caractère "pragmatique", qui est parfois ces intentions cachées qui n’ont pas à se planquer derrière l’œuvre. L’utopie c'est de la poésie, dont on se dit que, dans les quartiers, en proposer serait donner de la confiture à des cochons ! N'en déplaise, dans les quartiers comme ailleurs, partout où marche l'Homme, on se prend un moment (secret ou en groupe) pour se nourrit du beau. Du doux. Du joli. Du propre. De l'avenant. Du confortable. Du sent bon. Du poli. De l'agréable. Du calme. On y aime la paix et ses preuves qu'elle peut durer, qu'elle doit durer. On aime, recherche, attend, ou fabrique de la poésie parce qu'elles sont ces encouragements obligatoires de la vie... Alors pourquoi, certains iraient jusqu'à penser que même un couché de soleil serait déjà de « l'inaccessible » (pour les primaires que nous sommes) par sa poésie. Et que dans l'idéal, il faudrait nous offrir (dans les quartiers) des levés de soleil qui s'élèverait "utile" ! En tirant derrière lui un volet roulant qui déploierait son tableau blanc, chaque matin, avec écrit dessus, pourquoi pas, un guide de survie, les consignes du jour… Non, on aime ici, aussi, à la Paillade, comme ailleurs, les levés ou couchés de soleil pour la beauté du moment !

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